Carburant : les Français lèvent le pied

Carburant : les Français lèvent le pied



Selon un sondage Ifop, 40% des automobilistes affirment avoir réduit leur consommation d'essence après à la hausse ces derniers jours des prix du pétrole. Parmi les solutions envisagées : le vélo ou la marche à pieds.

Quarante pour cent des automobilistes déclarent avoir déjà réduit leur consommation de carburant, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France à paraître dimanche (1). Interrogés sur les solutions envisagées pour diminuer la consommation de carburant, 55% des sondés préconisent l'utilisation plus fréquente du vélo ou de la marche à pieds sur les courts trajets. Ils sont 39% à être favorables à une diminution sensible de leur vitesse.

En troisième position vient le recours aux transports en commun (35%), qui est pourtant l'alternative la plus citée pour les habitants de Paris et de sa région (59% contre 37% dans les agglomérations de province et 16% en milieu rural). Par ailleurs, concernant la hausse du prix des carburants à la pompe, le prix moyen à partir duquel les automobilistes n'ayant pas encore réduit leur consommation se résoudraient à une telle initiative se situe à 1,5 euro par litre de gazole, selon le sondage Ifop-Dimanche Ouest-France.


Et ben dis donc il serait temps que l'Etat réagisse et vite, car 10 balles le litres d'essence à la pompe dans certaines stations, c'est devenu impossible pour les personnes qui ont des difficultés, ou qui ont leur voiture pour outils de travail.

Que représente l'Etat dans un plein d'essence ?



70%, 80%, 90% ? La part des taxes dans le prix de l'essence en France est certes importante mais à quel point ? Décryptage du prix du plein d'essence.



Pour faire court : le prix à la pompe d'un litre de carburant en France revient à plus de 60% à l'Etat sous forme de taxes, à 25% à ceux qui produisent le pétrole et à environ 15% aux raffineurs et aux distributeurs, trois fonctions que cumulent les compagnies pétrolières.

Dans le détail : sur un litre de super sans plomb 95, 65,8% du prix va dans les caisses de l'Etat. Le quart représente le coût du produit. Les pays producteurs perçoivent des royalties et des taxes de la part des compagnies pétrolières, qui au final peuvent représenter 80% de cette part. 5% du prix à la pompe concerne le raffinage et 4% les marges de la distribution, selon les chiffres de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) datés de juillet. Les enseignes de la grande distribution parviennent à vendre moins cher en rognant sur les marges.

La décomposition du prix du litre de gazole est sensiblement différente, puisque les taxes représentent 55,6%, le coût du produit environ 28,3%, les marges de distribution s'élevant à 6,6% et celles du raffinage à 8,5%. En moyenne, la part des taxes sur le carburant se monte à 60,7%, un pourcentage élevé par rapport à d'autres pays, comme les Etats-Unis, mais qui a baissé en raison de la hausse du prix de baril.

En 2004, la part des taxes était de 70,8% pour le super sans plomb, et celle concernant le gazole atteignait 63,4%. La taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et la TVA sont les deux taxes touchant le carburant. La première est calculée sur les volumes consommés, la seconde est assise sur la valeur. Un litre de gazole coûte actuellement, en moyenne sur l'ensemble du territoire, 1,12 euro, tandis que le litre de super sans plomb 95 coûte 1,33 euro. Il a pu dépasser 1,50 euro dans certaines stations de centre-ville ou de campagne. Entre août 2004 et août 2005, le litre de gazole s'est envolé de 17,3% et le litre de super sans plomb 95 a augmenté de 13,4%, en raison de la flambée des prix du brut.